La dépendance à la pornographie partage de nombreux éléments communs avec d'autres formes de dépendance, mais c'est surtout le secret et les sentiments de honte qui lui sont le plus fortement associés. Souvent, des symptômes de dépression suivent.
La priorité pour toute dépendance est de protéger l'approvisionnement et l'utilisation de la substance ou du comportement addictif. La dissimulation assure cette protection, repoussant toute exposition potentielle aux questions, aux jugements et aux restrictions des autres. Le secret aide à empêcher tout défi à la continuation de l'utilisation compulsive. Dès que les proches sont au courant de ce qui se passe, il y a un risque de confrontation et donc une menace pour la poursuite de l'activité. Le secret aide également à renforcer tout déni de perte de contrôle et toute autojustification et/ou minimisation de la fréquence de la consommation.
Avec le secret vient l'isolement croissant. Faire face à la perte de contrôle seul conduit souvent à un sentiment désespéré de solitude, auquel la réponse addictive est généralement davantage le comportement qui pose problème : la consommation compulsive de pornographie. C'est comme se gaver de nourriture qui ne contient aucun nutriment.
La dépendance a été décrite comme un état de déconnexion car elle éloigne les gens de relations significatives avec les autres. Cela n'est jamais plus clairement illustré que dans le cas de la dépendance à la pornographie. Le comportement est tout au sujet de la stimulation rapide et répétée et de la gratification à court terme et, par sa nature, n'implique aucune interaction significative avec une autre personne réelle.
Comme pour d'autres addictions, une tolérance peut se développer, ce qui signifie que le comportement doit être répété de plus en plus souvent pour produire le même effet. De nouvelles images de plus en plus extrêmes peuvent être recherchées pour être surs d'avoir un effet excitant.
Il arrive souvent qu'une personne ne réalise pas qu'elle est accro jusqu'à ce que des problèmes apparaissent dans d'autres aspects de sa vie. Celles-ci se manifestent généralement par des effets sur les relations intimes. Quelqu'un peut typiquement éviter les rencontres sexuelles avec son partenaire, peut-être parce que, en ce qui concerne les hommes, ils ont développé un Trouble de l'Érection Induit par la Pornographie (TEIP), ce qui signifie qu'ils ne peuvent plus avoir d'érection sans le stimulus de la pornographie. Ils peuvent également ou alternativement commencer à rechercher d'autres formes de sexe qui n'impliquent pas de relation réelle. Un facteur clé, comme pour d'autres formes de dépendance, est la quantité de temps consacrée à regarder de la pornographie, ce qui interfère avec la vie normale.
Les preuves suggèrent que le secret associé à la consommation compulsive de pornographie conduit les partenaires à se sentir exclus. Cela réduit la confiance et augmente les chances de conflits interpersonnels. Comme pour d'autres dépendances, il devient clair qu'un tiers menace la relation ; dans ce cas, la pornographie.
Étant donné que la dépendance à la pornographie repose sur l'isolement et la déconnexion de la relation, un épisode de traitement résidentiel vaut la peine d'être envisagé car il offre l'opportunité de partager ouvertement avec d'autres et de renouer dans un environnement sûr.
